• nouvelle maison ,nouveau depart

     

    déjà 16 heures ,je venais de vider le dernier carton qui gisait au beau milieu de ma pîece a bordel.

     

    ce déménagement avait faillit me couter plusieurs fois la vie a force de monter mes cartons de bouquins a l'étage. faut t'y pas etre con de foutre sa bibliotheque ailleurs qu'au rez de chaussé...

     

    bah je n'avais pas pris possession d'un château non plus ,voyez plutot :

     

    2 chambres a l'étage, la salle de bain et basta et au rez de chaussé :salle ,salon cuisine et chiottars ( c'est vraiment con de foutre les chiottes en bas alors que les chambres sont en haut des marches, c’est presque aussi débile que de foutre sa bibli a l'étage..)

     

     toute facon la nuit j'irais pisser dans le lavabo de la salle de bain ca m'évitera d'aller me cailler les couilles dans les chiottes meme pas chauffé.

     

    pis merde j'etais tout seul je fais ce que je veux  avec mes cheveux.. pff quelle pub de merde  dire que ya des gens payés pour trouver des slogan publicitaire aussi niait....

     

    allez on se calme on bois du lait ,il etait  l'heure de s'accorder un petit gouter.

     

    j'ai sorti une biere chinoise du frigo qui s'est trouvée vide en deux ou trois lampés, le rot qui a suivit en etait des plus conséquent.. rien a foutre jsuis tout seul.  je crois que cette phrase allait devenir mon leitmotiv pour chaque truc crade que j'allais faire dans cette maison.

     

    le froid hivernale de la Normandie mordait les fenêtres, la chaudière au gaz de ville tournait plein regime, ca a du bon de se faire larguer en plein hiver, ca nous laisse quelques mois pour une longue méditation déprimante sur son existence , qui pour ma part tournait au fiasco.

     

    j'ai pris 3 bieres chinoise dans le frigo et je suis monté dans la chambre bureau ou j'avais installé ma batterie électronique, mon pc et un lit d'appoint au cas ou j'aurais de la visite un de ces jours.

     

    merde j'avais deja envie de pisser,c'etait l'heure d'inaugurer le lavabo de la salle de bain en grande pompe ,grâce a la biere chinoise.

     

    j'ai allumé le pc et suis parti pisser de tout mon soul dans la SDB.

     

    quand je suis revenu je me suis émerveillé de voir que ma connexion internet avait bien été transférée et qu'elle etait deja active, ce soir j'allais pouvoir me les rouler sur facebook et surfer sur mes sites de cul favori.

     

    le coeur remplit de joie j'ai ouvert une seconde chinoise et allumé une clope, oui monsieur je fume a l'intérieur car : rien a foutre je suis tout seul!!!!!!.

     

    faut vraiment que j'arrete de fumer putain.... et de boire.. et de mater des sites de cul.. t'es plus tout jeune mon gars et tu te retrouve tout seul comme un con maintenant.

     

    la page de facebook s'est ouverte en meme temps que celle de mes email ( les deux étaient inutiles mais bon j'y passais pas mal de temps).

     

    j'observais l'actualité des "amis" FB ,mes mails ,alors que le vent glacial mordait encore plus fort les fenetres,si fort que je sentais le froid sur mon visage.

     

    putain ca caille la dedans!!

     

    je me suis levé d'un bon pour fermer tous les volets de la baraque.

     

    les peintures fades ,degueulasses, pisseuses de la maison auraient pu en déprimer plus d'un,mais ,pas moi ,ca allait m'occuper un peu ,vu que j'avais aussi perdu mon boulot.....

     

    ok pour le haut,j'ai mis la main sur la rampe d'escalier ,et a ce moment la un courant d'air glacial m'a fouté le visage, quand je dis glacial j'exagère bien sur ,ceci dit c'etait vraiment froid.

     

    je suis descendu rapidement apres l'effet de surprise de cette claque de vent, persuadé qu'une fenetre devant etre ouverte.

     

    a priori tout etait clos, j’ai descendu les volets pour que la nuit qui tombait a l'extérieur n'affecte pas mon moral plus longtemps.

     

    les voisins semblaient bien loin de ma maison, pourtant nous n'étions séparés que d'une 50 ene de metres..... le bout du monde.. c'est ce qui nous avait plu quand on a visité.

     

    bon, débriefing : tout est fermé ,donc d'ou vient ce courant d'air?

     

    j'ai commencé a arpenter  les pieces une main en l'air a la recherche de cette source glaciale. que dalle ,même le garage paraissait bien isolé.. bon..

     

    j'ai pris un paquet de chips dans un des cartons de bouffes, c'est les seuls cartons que j'avais pas déballés : la bouffe ,les fringues.. je comptais pas m'habiller autrement qu'en survet' pendant les jours qui allaient suivre de toute facon. 

     

    m'en fout ,jsuis tout seul.

     

    c'est en remontant les marches que j'ai a nouveau ressenti ce maudit courant d'air glacial. il venait d'une trappe au beau milieu du plafond.

     

     ca allait me congeler la baraque cette merde de putain de trappe.

     

    j'allais régler le problème a la double face, un bon gros bout de scotch sur le tour et hop plus de fuite d'air .

     

    mais avant: biere chinoise!

     

    une fois la biere torchée ,l'escabeau mit en place ,la double face dégainée, j'allais ,de main de maitre, faire avancer l'humanité a grand pas.

     

    j'ai collé ma tete sous la trappe pret a scotché ,main tendu lorsqu'un bruit sourd est venu frapper contre la trappe, un grand coup "blam"

     

    je suis parti en arrière ,une chute au ralenti, avec atterrissage sur le coccyx.

     

    j'ai poussé un hurlement de douleur ,me roulant par terre une main collée au cul ..

     

    "putain de trappe de merde ,c'est quoi ce bordel ho"

     

    jsais pas si c'est la douleur qui m'a fait halluciner ou le vent qui s'est engouffré ,mais cette maudite trappe s'est ouverte d'un coup.

     

    Ma tête tournais a cause de la douleur et de la chute.

     

    Dans un sursaut de volonté ,c’était ca ou tomber dans les vapes, je me suis redressé d’un bond style » hey les mecs jme suis vautré la gueule mais personne n’a rien vu et même pas mal »

     

    J’ai pris appuis contre le mur et posé un pied sur l’escabeau, jsuis pas un trouillard de nature et si une bestiole voulait se la jouer au plus poilu avec moi ,j’allais lui faire sa fête.

     

    Par précaution je me suis rendu dans ma chambre ,histoire de mettre la main sur ma batte de baseball, simple précaution.. toute façon  ca sentait la chasse au volatile a plein nez, jme voyais bien péter le crane déplumé d’un vieux hibou avant de me pieuter.

     

    Pas de lampe torche, j’allais devoir monter au casse pipe avec la seule lueur de mon téléphone portable.

     

    L’application lampe de mon tel rempli de photos souvenirs d’une vie qui était révolu a jamais, était simple utilisé mais ca bouffait pas mal de batterie, et la demi charge de la batterie serait vite torchée.

     

    C’était pas le moment de plonger dans un élan de nostalgie…il me fallait résoudre le mystère (du vieux hibou ?) qui se trouvait au dessus de plafond.

     

    J’avais mal au cul ,un putain de mal aigue me vrillait le derche de façon quasi insoutenable. Ca sentais le coussin sur le siege du pc si je voulais y passer des heures.

     

    « chasse la nostalgie de ta tete mon gars ,chasse ca tout de suite ou tu ne seras plus bon a rien, tu vas plonger direct dans l’abysse déprimant de la solitude »

     

    Je me suis assis sur le lit ,ignorant mon coccyx surement fêlé.

     

    Photos et vidéos, un fichier énorme, regroupant les vestiges d’une vie que seule ma mémoire pouvait exhumer.  Les larmes n’ont pas mise bien longtemps avant de couler sur mes joues «  ressaisi toi putain de connard , remonte a la surface.. »

     

    J’ai voulu ,dans un effort titanesque me remettre debout, mais mes jambes pesaient une tonne chacune. «  ho ,toi,.. c’était bien notre petite vie non ? elle était belle tu crois pas ». ces paroles sortaient de ma bouche sans que je me rende compte, et c’est a peine si je reconnaissais ma voix,si triste ,tellement perdu.

     

    Ca y est je replongeais, les photos défilaient devant mes yeux aussi vite que les larmes coulaient sur mes joues, la morve coulait de mon nez, j’ai essuyé tout d’un revers de manche..encore un sweet puma rempli de trace blanchâtre séchées demain matin.

     

    Cette trainée de morve sur mon sweet  m’a fait sourire, ca y est je revenais a la surface.

     

    Je me suis levé d’un trait, droit comme un « i » prés a en découdre comme si la bestiole qui se cachait dans le plafond incarnait mon mal être, j’allais l’exploser cette putain !

     

    Je suis monté sur l’escabeau le téléphone en mode lumière en bout de bras et la batte sous celui qui tenait les barreaux.

     

    J’ai passé la tete par la trappe ,ca paraissait immense la dedans ,je voyais même pas les murs.

     

    J’ai tendu devant moi la lumière pour sonder un peu mieux la pénombre, mais c’était pas assez. Dés lors il me fallait faire un choix, redescendre ou monter complètement dans cet espèce de grenier.

     

     Je suis monté, complétement debout, le portable  décrivait des cercles tout autour de moi, cherchant l’origine de ce qui m’avait surement peter le coccyx.

     

    La sur ma gauche, ca venait de bouger .. juste un peu pour que ca soit perceptible a l’oreille, j’ai braqué la lumière droit vers l’origine du bruit. Et je l’ai vu ,il était énorme, tellement gros que j’ai reculé d’un pas, manquant de passer au travers le faux plafond.

     

    j’en avais jamais vu un aussi gros, il ne bougeait pas ,on se défiais du regard. » putain mais tu sors d’où toi bordel ?? »

     

    j’ai lentement fait glisser ma batte dans ma main,il ne savait pas ce qu’il allait lui arriver ce con.

     

    Tout aussi lentement je me suis approché de lui ,pour ne plus être qu’a un metre. Il paraissait moins gros de prés et très vieux. J’ai resserré la main sur la batte ,prêt a exploser la gueule de ce putain de vieux con de hiboux .

     

    Il m’a regardé redresser cet engin de mort ,je l’ai bien éclairé pour ne pas manquer mon coup et faire voler ses plumes de vieux con.

     

    Il n’a pas bronché, il attendait…. Moi aussi..

     

    « putain ,tu m’étonne que du réussisse pas a sortir d’ici t’as plus qu’un œil crétin !! »

     

    « connard de vieux con de hiboux borgne , tu crois vraiment que je vais mettre fin a tes souffrance comme ca ?? »

     

    Ma voix ne l’effrayée pas outre mesure, il me regardait de son unique œil, presque déçu que je n’ai pas eu le courage de lui faire voler ses plumes dans toutes la baraque.

     

    «  écoute moi ,jvais pas de faire la peau, ca serait trop beau puisque t’attend que ca, jvais me casser mais par contre tu évites de venir t’emplâtrer la gueule dans la trappe, sinon jte massacre »

     

    Ce soir la après être redescendu j’ai laissé la trappe ouverte et mis de la flotte et du pain trempé dans une assiette creuse, le lendemain matin ,il avait tout mangé et même chier sur l’escabeau en guise de remerciement. C’est dingue la taille que ca fait une merde de hiboux.

     

    Les jours qui ont suivi je lui ai mis un peu mes restes de bouffe avec de la flotte, deux fois par jour et deux fois par jour je nettoyais ses merdes qui devenaient de plus en plus conséquente.

     

    Une nuit j’ai cru l’entendre piétiner sur le haut de l’escabeau, ce con prenait de la hardiesse et s’aventurait sur mon territoire, il devait avoir trop froid au cul pour se tailler dehors chasser des mulots ,qui eux devaient etre bien au chaud au fond de leur trou.

     

    Bah du moment qu’il chiait pas sur mon pc, sa vie ne serait pas écourté.

     

    Ici bas ,loin de ses préoccupations de bouffe, moi j’allais pas fort, la déprime s’engouffrait dans ma tête comme un troupeau de bison en rut vers une étendu d’eau. Je remontais pas, matant sans cesse les mêmes photos ,mêmes vidéos..bientôt ma barbe fut aussi longue qu’un zztop, ok j’exagère.

     

    Ce con avait pris l’habitude de se promener dans le couloir, car désormais ,je plaçais l’assiette en bas de l’escabeau, j’avais pas la niak pour faire l’effort de monter lui déposer. Pis apres tout si il voulais continuer a profiter des bienfaits de la bonne terre ,il pouvait bien se bouger son cul plumé.

     

    Une nuit ,réveillé par un cauchemar je l’ai vu, perché au pied de mon lit ,sur le bois. J’ai allumé la lumière ,cherchant un chausson a lui foutre dans la gueule, mais une fois de plus j’ai pas trop eu le courage, il dormait de son seul et unique œil.

     

    Il ne volait presque jamais sauf pour monter sur un meuble ou sur le dessus du fauteuil pc. On etais devenu tres pote.

     

    Pour le décrire, je dirais qu’il tapais bien les 60 centimètres de haut, il était pas vraiment blanc, beige plutôt ,des griffes bien crochues qui avaient du en étriper du mulot, des tonnes même.

     

    C’est con mais quand j’y repense ,j’ai l’impression qu’il me comprenait…

     

    L’hiver faisait rage, j’avais fait les maxi courses, le coffre de la 306 était remplit jusqu’à la gueule, on étais fin prêt a tenir un siège et ne plus pointer le bout de notre nez jusqu’à ce que les chaleurs reviennent.

     

    Parfois je lui faisais de grand laïus sur la vie, sur ma vie, sur la sienne aussi, j’avais totalement perdu l’idée que c’était qu’une bestiole sans cervelle qui ne pigeait que dalle a mes conneries.

     

     Il adorait la biere chinoise ,parfois tellement qu’il se petait la gueule du siege ou du meuble sur lequel il se tenait.

     

    Ca peux paraitre pathétique de raconter ca ,mais peu a peu je reprenais gout a la vie et quand je sortais il se postait devant la fenêtre jusqu’à mon retour, ca me faisait plaisir de voir qu’on m’attendais…

     

    L’hiver a paru bien court et plus ca allait plus je le trouvait devant la fenêtre de la salle, prêt a partir, il avait passé un hiver bien au chaud et l’heure de repartir s’éclater dehors allait bientôt sonner.

     

    «  tu veux sortir hein, il fait meilleur et c’est ton heure »

     

    Sur le net, la pleine saison des amours pour ces bestioles la était avril et on étais pile au début avril, ca devait le titiller d’aller a la chasse a la femelle.

     

    Quelques jours plus tard je lui ai ouvert la fenêtre , il avait rajeunit, son plumage était d’un blanc magnifique.

     

    Il s’est avancé vers l’air encore frais ,puis s’est envolé, sans se retourner.

     

    « ben salut alors »

     

    A ce moment j’ai ressenti le vide, la solitude et la morosité, c’est con s’était qu’une bestiole, mais je me suis mis a regardé les dizaines de photos que j’avais prise de lui. Sur certaines il était beurré, sur d’autres il dormait. Mais sur aucune je n’apparaissait avec lui, c’est con ou mieux ainsi.

     

    J’ai dormi les fenêtres ouvertes  les jours qui ont suivit ,laissant s’engouffrer le froid mordant dans la maison. J’avais même disposé quelques gamelles de sa bouffe préférée avec une lampé de chinoise a coté, mais jl’ai pas revu, il repris sa vie, emportant avec lui la mienne.

     

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 11 Février 2013 à 19:42

     Aaah !!! Ca m'avait manqué !!! Chouette !!! La suite la suite !! Ouais toujours chiante  

     

    2
    davidnonoise Profil de davidnonoise
    Lundi 11 Février 2013 à 21:12

    demain lol

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    3
    Mercredi 13 Février 2013 à 21:08

    Wouhaaa GE-NI-AL !!!! J'adore !!! Suis contente, j 'ai retrouvé Nonoise ^^

    4
    davidnonoise Profil de davidnonoise
    Mercredi 13 Février 2013 à 21:52
    Un peu nostalgique comme histoire,la jen ai recommence une bien violente,totalement different
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