• la tranché suite et fin

    cette joie d'avoir reussi a survivre a ca fut donc de courte durée. de simple soldats m'ont pris a part pour me raconter quasiment en chuchotant une histoire hallucinante.

    chaque semaines les gradés francais designaient une bonne poignée de soldats pour tester leur plans de fuite,afin de trouver le meilleur et de le paufiner jusqu'a leur evasion ultime. en fait d'evasion les gradés tentaient de faire une diversion en envoyant au casse pipe les simples croupios aveuglés par ce sacrifice pour leur pays.

    demain serait le jour d'une nouvelle tentative d'evasion et j'en etais il parait.

    le maigre contigent de boches qui gardait le maigre contigent de francais prisoniers dans ce coin paumé était ,aux dire des huiles francaises ,une vrai passoire.

    peut etre que oui ,mais a chaque tentative d'evasion,les corps des soldats tués etait entassé derriere notre batiment dortoir. pas de funeraille digne de ce nom, juste le droit de pourrire lentement a la vue de tous afin de décourager les futures tentatives.

    moi demain je devais etre une bonne petite chair a canon pour les gros bonnets ,qui cette fois tenterais eux aussi de se barrer d'ici pour rejoindre au plus vite les lignes francaises.

    quitte a se faire buter autant que  tout le monde y passent...

    autant dire que j'ai pas dormi de la nuit  et au petit matin un gradé est venu me voir,peu importe son grade mais il m'a clairement dit" fiston aujourd'hui tu seras un hero,tu t'evades ,on s'evade tous et toi tu viens avec nous , t'es exploits et ton courage nous serons tres utiles pour rejoindre nos lignes et pousuivre le combat comme des hommes"

    quel con ce type ,il pensait que j'avais envie de m'evader pour rejoindre la guerre...

    toute facon moi j'avais echaffaudé un autre plan durant ma nuit les yeux grand ouverts.

    l'aube allait pointer son nez tres bientot et la releve de la garde allemande se ferait,donc il fallait se tirer un peu avant que l'aube se leve,toute facon autour de nous il n'y avait que des arbres,des champs ,du froid et la mort certainement.

    quelques lattes ,miserables protection entre le dortoir et la foret furent vite enlevées. j'ai decouvert "le dehors " en fait s'etait un campement de fortune,pas un camps comme j'avais cru voir a mon arrivée..

    une miserable cabane dortoir faite a la va vite,et a la rigueur on été mieux lotis que les allemands qui eux dormaient dans des tentes autour de nous.

    15 soldats francais dehors en quelques secondes,deux groupes,les gros bonnets et les soldats pour faire diversion. apres... mystere...toute facon fallait pas trainer.

    il caillait dehors,franchement,l'idée de crever par ce froid glacial n'etait pas une chose qui m'emballait et surtout finir sur le tas d'évadés morts qui se trouvait a quelques pas de moi.

    la garde allemande devait etre completement aveugle ,je les entendait un peu plus loin ,leurs bottes froissaient les feuilles,comme si ils attendaient la chasses aux pigeons francais,que le laché se fasse et que la trompette sonne la charge.

    les pauvres croupios se sont lancés comme un seul homme dans un bruit qui aurait reveillé le moindre rat crevé a des centaines de metres a la ronde.

    "on fonce" a dit un des 5 gradés qui restaient,et on fonce en sens inverse des autres" puis eux aussi se sont elancés comme un seul homme.

    moi j'ai pas bougé,personne n'a vu que j'avais pas bronché,ni meme sursauté aux premiers coups de feu.

    je suis rentré dans notre dortoir de fortune et j'ai renversé nos semblants de couchettes les une sur les autres tandis que dehors une pluie de balles devait siffler aux oreilles ou entre les oreilles des francais hors d'haleine.

    j'eu a peine le temps de me glisser entre l'enchevetrement de couchettes que la porte du dortoir que j'avais plus ou moins bloqué ,s'ouvrait a la volé.

    des ordres en allemands,une fouille plus que ridicule avant de s'apercevoir que plus personne n'etait dans les lieux. ils sont parti..

    j'ai pas bougé peut etre pendant deux jours.mon corps etait totalement engourdi par la position quasi immobile et par le froid mordant.

    j'ai entendu les chleux partir le premier jour,mais j'ai pas bougé un jour de plus.

    puis je suis sorti de ma cachette,tenaillé par la faim et la soif. j'ai passé la tete a l'exterieur. c'etait vide, mort,desert.

    jai pris deux couverture pour me proteger du froid,sans arme,sans nourriture,sans eau.

    j'ai pas mis bien longtemps avant de tomber sur le cadavre d'un gradé. son corps criblé de balles,exangue,avachit semblait m'indiquer la direction a suivre,alors je l'ai suivit car apres tout ,aussi cons qu'ils pouvaient etre je pense qu'ils avaient du partir dans la bonne direction,vers les lignes francaises ,contrairement a la direction qu'avait prise les simples petits soldats futur mort.

    j'ai fini par deboucher dans un village apres trois jours de marche infernales ou je me suis nourrit d'espece de racines plus ou moins juteuses,plus ou moins infectes a manger. et je suis arrivé dans ce village au petit matin, avec plus ou moins une chiasse monumentale.

    autant arriver en survivants qu'en lache comme ,une fois de plus j'avais fait preuve,mais peut etre que la lacheté est une sorte d'intelligence dans l'instint de survie.

    je me suis dirigé vers la seule maison qui semblait habités,vu la maigre fumée qui s'echappait de la cheminé.

    j'ai frappé a la porte pendant que le chien de garde de la maison,un simple roquet commencait a me devorer le mollet au travers de ma double couche de couverture.

    "je suis un soldat francais ouvrez moi je vous en prie"j'avais pas trouvé mieux comme tirade impressionnante ,qui ferait ouvrir sa porte a n'importe quel francais.

    et la porte s'est ouverte apres de longues minutes a ecouter l'oreille collée a la porte,le chien toujours accroché a mes couverture.

    une vieille dame s'est presenté a moi et ma tout expliqué.

    j'etais a 400 cents kilometres de chez moi,elle etait heureuse de voir quelqu'un..

    j'ai mangé un peu,elle vivait de collets qui lui fournissaient du lapin chaque jour,je ne voulais pas la depouiller de ses reserves.

    quelques poignées de haricots ,du lapin de bon matin,puis je pense que j'ai du m'endormir en bout de table apres avoir bu un remontant maison qui aurait surement abattu un boeuf en pleine force de l'age.

    j'ai revé que j'etais mort,le dos criblé de balles pour avoir eu la mauvaise idée de suivre le mouvement lors de l'evasion. et c'est au moment ou les allemands jetaient mon corps sur la pile que je me suis reveillé.

    j'avais des vetements devant moi

    "ce sont ceux de mon fils ,parti lui aussi a la guerre il y a deux mois maintenant"

    j'ai appris qu'on etais en terrain allemand a present,que mon village lui aussi devait etre  sous le joute des allemand lui aussi.

    alors j'ai voulu partir,j'ai jeté tout ce qui pouvait me donner une identité,tout a brulé dans la petite cheminée de la vieille.

    400 kilometres ca parassait impossible et pourtant je l'ai fait,j'ai rejoins mon point de depart,et j'ai ecris cette histoire. j'ai simplement survecu a mon periple en me faisant passer pour le fou du village,un fou vetu de loques,un fou érant,hurlant,dansant devant les convoits allemands,me cachant devant les voitures francaises.

    par deux fois on m'a questionné sur d'ou je venais et ou j'allais mais j'etais fou,pas coherant du tout,un taré choqué par les horreurs de la guerre surement.

    j'ai terminé mon voyage retour affamé,amaigri,avec beaucoup de mal a reprendre mes esprits,avec beaucoup de mal a éffacer cette folie qui a durée pres d'un mois de marche jour et nuit.

    quand je suis rentré chez ma mere,plus personne n'etait la,il y avait des toiles d'araignées partout dans la maison,alors j'ai couru jusqu'a chez les parents de ma bien aimé.

    elles etaient la toutes les deux avec ses parents ,elles ont eu du mal a me reconnaitre,j'avais une barbe hirsute,surement une tete de fou ,une odeur epouvantable. mais elles m'ont bien reconnu et leur larmes n'ont pas cessé de couler,pas mieux pour moi.

    on s'est raconté nos histoires,ca n'avait pas été simple pour elles,moi j'ai omis quelques details sur mon "aventure de soldat".

    ma mere avait decidé de retourner a la maison familiale maintenant que j'etais revenu. nous avons donc fait le chemin jusqu'a la bas.

    je me suis lavé, rasé,requiqué autour d'un repas plus que copieux.

    j'etais de retour...de retour a la cave,heureux,la tete pleine d'atrocités qui un jour resurgiraient j'en etait sur mais pas maintenant car la guerre n'etait pas fini,enfin leur guerre n'etait pas fini.

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 27 Août 2011 à 14:53

    Bien fait... Bravo, tu tiens ton lecteur en haleine... Jusqu'au bout. Un bémol, juste, là, on s'attend à une suite ... Non ?

    2
    davidnonoise Profil de davidnonoise
    Samedi 27 Août 2011 à 16:31

    non pas de suite et j'ai merdé  au niveau d'un truc capital j'ai du faire ca pendant la 39-45 plutot que 14-18, la fin aurait été differente: me mec serait revenu a son village mais son village c'etait auradour sur glane.( t'en sauras plus sur wikipedia)

    3
    Samedi 27 Août 2011 à 17:10

    Je connais Oradour, c'est pas si loin de chez moi ... Bah, pour moi c'est passé, t'aurais rien dit j'aurais même pas relevé ^^

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