• la tranché

    la tranchée

    quand les gendarmes m'ont retrouvé cet hiver de 1916, ca faisait plusieurs mois que je me cachais plus ou moins chez ma mere.
    l'appel pour aller au combat que j'avais recu par courrier 4 mois auparavant m'etait totalement passer au dessus de la tete, d'une part par lâcheté et d'autre part parceque leur guerre  n'avais pas la moindre importance  a mes yeux.
    que ce pays devienne nazi ou allemand je men foutais complètement.
    alors je me suis caché avec l'aide de ma mere.
    au debut ce fut assez facile car personne ne m'a chercher.
    les habitants du village etaient persuadé que j'etais parti au front car je nété plus qu'un fantôme dans le village.
    je ne prenais l'air que la nuit ou tres tot avant l'aube.
    sinon je restais bien au chaud dans la cave aménagée dans la maison maternelle.
    en fait j'etais amoureux et elle etait avec ma mere la seule au courant de ma fuite devant l'appel des drapeaux.
    cette vie me convenait tres bien jusqu'au jour ou un ronde de gendarme m'avait repéré par un malheureux concours de circonstance.
    j'avais juste eu le choix entre le peloton d'exécution ou rejoindre la guerre de tranchée qui faisait rage au pied des montagnes.
    même pas eu le temps de dire au revoir a celle que j'aimais, j'imagine encore son flot de larmes quand elle a du apprendre par ma mere que j'etais parti,qu'ils m'avaient attrapé.
    cette derniere s'est écrasé dans son fauteuil quand je suis arrivé chez elle avec les gendarmes, menottes aux poings.
    j'avais la tete basse comme un enfant de 12 ans qui venait de faire une bêtise.
    j'en avais 19 ,les yeux pleins de larmes devant des gendarmes intraitable malgré mes supplications de ne pas m'envoyer la bas ,mourir avec les autres.
    j'ai tout juste eu le temps de prendre quelques affaires de toilettes ,et j'ai quitté ma mere qui n'avait pas bougée du fauteuil.
    sur le seuil de la maison je lui ai chuchoté.
    " tu lui diras hein...."
    bien sur qu'elle a du lui dire.
     pendant le trajet ,le ton des gendarmes s'est fait tres ferme, l'un d'eux ma meme posé son pistolet sur la tempe en me traitant de lache, de sous homme.
    pas la peine de décrire mon incorporation dans l'armée ,ce fut un calvaire, je me suis retrouvé avec tous les déserteur de mon espece.
    surtout pas de regime de faveur, ma formation au combat a durée 5 jours ,quasiment jour et nuit.
    on m'a filer mon uniforme de combat , bien trop grand d'ailleurs et je soupçonne qu'il avait meme deja servit a un quelconque malheureux qu n'en été pas revenu.
    mon uniforme sentais la mort , le froid ,la sueur ,et surtout la peur, la mienne et celle de celui qui avait été tué dedans.
     nous avons voyagé durant 8 heures dans une camion militaire, des détonations lointaines se sont peu a peu rapprochées pour enfin devenir un vacarmes assourdissant.
     la zone de combat.
    mes jambes  pouvaient a peine me supporter, j'etais transit de froid, terrorisé a l'idée que j'allais surement mourir dans les prochaines heures.
     mes compagnons déserteurs etaient dans le meme etat que moi. une terreur impalpable ,indicible devait rendre nos silhouette fantomatique dans ses uniformes trop grand.
    je pensais a ma mere ,et a celle que j'aimais ,a l'heure actuelle elle devait pleurer toutes les larmes de son corps. pauvre amour ...
    "c'est les deserteurs sergent, a vous d'en faire des hommes" a laché celui qui nous a fait descendre du camion.
    l'homme chargé de nous acceuillir a enchainé d'une voix aigu.
    " je me fiche que vous reconnaissiez les grades de vos supérieur, la seule chose que je demande de vous est de vous racheter auprés de la nation francaise et de combattre jusqu'a la mort ,pour laver la honte que vous avez mise sur vos familles en refusant l'appel de la france".
    il s'est tourné et nous nous sommes tous baisés quand un long sifflement est passé au dessus de nos tetes  pour s'écraser quelques dizaines de metres plus loin sur un groupe d'homme en train de se faire soigner.
    tous ont du mourir déchiquetés par l'obus .
    le sergent n'vait pas bougé d'un pouce et nous as hurler de le suivre.
    nous ous sommes engouffrés dans une immense tranché d'ou émané une odeur épouvantable de sang d'urine et de merde.
    nous avons croisé des visages blafard ,parfois ensanglantés qui prenaient le chemin de la sortie de tranché.
    pas un seul n'a jeté un regard sur nous, tous avaient la tete basse ,les yeux dans le vague, la morve au nez ,car le froid se faisait encore plus glaciale du moins il me semblait.
    nous avons marché longtemps ,parfois enjambé des corps. a aucun moment nous n'avons voulu regarder par dessus la tranchée comme faisait parfois le sergent.
    qu'y avait il de l'autre cote, nous le savions tous, ca n'etait pas seulement les allemands c'etait simplement la mort qui attendait avec sa grande faucheuse prête a s"abattre sur eux comme sur nous.
    le sergent nous a hurlé que la sortie pour un assaut aurait lieu dans une heure et que si nous ne sortions pas de celle ci , il viendrait nous abattre lui meme comme des lâches que nous etions deja.
     il a verifié nos armes, mis nos baïonnettes au canon et nous a filer une bouteille se niaule a boire.
    "souler vous la gueules ,personne ne vous dira rien ici bas,et peut etre que ca vous donnera du courage pour mourir dignement"
    "quand vous entendrez un sifflet  ca voudra dire que vous devez prendre les echelles et sortir du trou et vous battre, j'espère que j'ai été bien clair"
     je l'entendais a peine a cause du bruit des combats d'obus qui faisaient rage, mais j'ai cru voir aussi sur son visage, un peur aussi terrible que la mienne.
    car lui il avait du en faire des assauts et a chaque fois il en eété revenu , et si cette fois etait la bonne? si c'etait son dernier assaut,? si la mort le fauchait a son tour.
    je pense meme qu'il devait avoir une trouille bleu de mourir.
    lui il avait vu les degats de la guerre il avait vu tomber ses soldats, il les avait vu mutilés, hurler pleurer et maintenant j'en été certain il avait peur, autant que moi.
     j'ai bu de longue rasades de niaule,un etat cotonneux s'etait emparé de moi, ma tete me tournait et j'ai du m'assoupir un instant, assomé par le breuvage.
    combien de temps j'etais resté inconscient? aucune idée mais  tout a coup j'ai vu des regards s'affoler autour de moi, j'ai meme vu un de mes compagnons se faire dessus par la peur.
    le bruit a courru comme une trainée de poudre que l'assaut etait imminent.
     je me suis levé et un coup de sifflet strident  m'a fait bondir ,tout comme mon coeur dans ma poitrine.
     j'ai jeté un oeil au sergent, il etait blanc, on devais tous etre blanc.
    et tous le monde s'est mis a monter aux échelles.
     j'ai trainé le pas  jusqu'a etre le dernier a monter avec juste derriere moi le sergent pour fermer la marche.
     ca m'a fais l'effet de sortir d'une longue perdiode  sourde ou je n'entendais plus rien  car quand j'ai passé la terre au dehors de la tranché j'ai vu ce que jamais je n'aurais imaginé possible.
     il y avait des corps partout ,de la fumé a ne plus apercevoir au dela de deux metres.
    j'ai enjambé  un corps pour sortir entièrement  sur le champs de bataille.
     le sergent m'a poussé " va droit devant et tue tout ce qui bouge ,embroche les  peux importe si tu tue un de nos soldat, c'est la guerre défend toi pour survivre a cette horreur"
    il s'est mis a courir devant moi alors je l'ai suivit, j'ai couru  juste derriere lui.
    je n'avais plus peur , j'etais au dela de la terreur la plus abominable que j'ai pu connais dans ma courte vie.
      je ne voyais rien de la fumé partout, parfois je tombais en me prenant les pieds dans un corps . j'entendais des balles siffler a mes oreilles.
    j'essayais de tenir mon fusil comme on me l'avais plus ou moins appris.
      j'ai vu le sergent se mettre accroupis et tourner la tete vers moi.
     on etais profondément enfoncé dans une boue sanguinolente.
     des ombres sont arrivées en courant vers nous ,des uniformes bien plus sombres que les notres.
     le sergent a bondi bayonnette en avant et il a littéralement transpercé le corps d'un allemand avant de se faire embrocher lui aussi par un autre allemand.
     il a tourné la tete vers moi, la bouche pleine de sang j'ai vu ses levres bouger,comme pour me dire quelque chose mais je n'ai rien entendu.
     son visage etait encore plus blanc que de la craie.
    j'etais pétrifié sur place, les mains crispées sur mon fusil, toujours accroupi.
    l'allemand a resorti la bayonnette du corps du sergent et il s'est précipité" vers moi.
    j'ai pensé a ma mere et a celle que j'aimais.

    c'est juste avant d'etre embroché comme un lache qui ne combat pas qu'une explosion a fait littéralement voler en eclat le soldat allemand qui se précipitait vers moi, le souffle m'a projeté en arriere, j'ai essayé de me relever a plusieurs reprise sans succés .de longues minutes se sont écoulées,l'esprit confus ,les oreilles bourdonnantes je me suis soudainement remis sur mes pieds.
     
    il fallait que j'echappe a cette mort certaine ,c'est pas que j'avais envie de me battre,mais un instinct de survie s'est emparé de moi et ,enfin,je me suis decidé a courir droit devant moi, la tranchée allemande  s'est découverte un peu plus loin et je me suis jeté dedans.
    d'autres soldats francais gisaient eux aussi au fond du trou.
    " ou est le sergent" ma t'on dit.
    " il est mort " j'ai repondu.
    on a gagné?? j'ai demandé.

    tout etait devenu bien plus calme,malgré le fait que j'etais encore sonné par ce combat bref mais hallucinant de violence, j'ai vraiment ressenti le calme.
    et surtout que j'etais en vie ,sans blessures ,ni membres arrachés comme la plupârt de mes compagnons d'infortune.
     le soldat a mes cotés semblait dans un etat catatonique, prostré., les yeux fixe, son corps tremblait de la tete aux pieds.
    il fixait le haut de la tranchée, blanc comme un linge, mes yeux se sont détourné de ce soldat blafard pour a mon tour jeter un oeil au dessus de la tranchée.
     un épais de nuage de fumée se dissipait rapidement du champs de bataille, poussée par un vent et une pluie tres violente, aussi violente que soudaine, comme si dieu voulait laver le sang des hommes qui venaient de se faire face ,dans un affrontement impitoyable.
    des corps gisaient un peu partout ,des râlent s'élevaient sans pour autant déceler vraiment leurs origines, tellement les corps jonchaient le sol.
    tans de morts sur si peu de mètres carrés.
    tout semblait mort.
    puis  j'ai vu surgir une dizaine d'hommes en uniforme, des soldats francais, frais , immaculés.
    " quel carnage" a dit l'un d'eux
    son regard allait de mon compagnon catatonique a moi.
    "faut qu'on bouge" a t'il lancé ensuite.
    puis désignant le prostré d'un doigt il a dit "toi tu restes ici ,tu ne nous sera d'aucune utilité la ou on va, tu va attendre les nettoyeurs"
     en fait de nettoyeurs c'etait le cordon sanitaire qui venait récupérer les blessés et les morts.. sale boulot..
     toute façon j'ai pas eu le choix, j'ai suivit le mouvement , mais je venait d'apprendre une chose c'est que j'aurais du faire comme mon compagnon prostré, j'aurais du feindre .. ou pas d'etre sous le choc de la violence de la guerre.
    mais cette fois ci j'avais agi comme le bleu que je n'etais plus désormais.
     j'ai donc parcouru la tranché , enjambant les corps des soldats allemands, puis nous avons mis la tête hors de note trou ,devant nous un bunker se profilait et les balles ont commencées a siffler au dessus de nos têtes.
     une mitrailleuse crachait a n'en plus finir, prête a défendre une fortification aussi dérisoire que psychologiquement utile pour les allemands. 

    dans une guerre lâcher une position sans se battre n'étais pas concevable. c'etait bien le cas  ici.
    les soldats français ont arrosés le bunker a leur tour, moi j'avais aucune envie de sortir de mon trou, je les ai laissé a leur sort, toute facon eux ils etaient frais, moi pas...
    faites vous tuer les gars j'ai pensé, moi je passe mon tour, bien décidé a jouer le prostré moi aussi.
    je me suis assis dans la boue et le sang et je les ai regarder se faire abattre un par un..  chacun a pris sa balle ou ses balles en menant un assaut inutile.
    fallait pas etre sorti de saint cyr pour savoir que le moindre morceau de corps qui sortirait de la tranchée serait froidement abattu.

    ce fut le cas, tans pis pour eux.


    la mitrailleuse s'est tut , son travail achevé.
    il a passé un certain temps avant qu'un bruit me sorte de ma torpeur morbide.
    des voix allemandes se rapprochaient, les types du bunker etaient sorti de leur trou.
    je me suis aventuré a jeter un coup d'oeil rapide dans leur direction.
    j'avais deux possibilité: faire le mort, ou prendre mon arme et mourir en hero pour la france.
    ou peut etre rebrousser chemin dans la tranché et rejoindre le catatonique.
    je me sentais trop fatigué pour cette option .
    tellement fatigué que l'idée de mourir s'offrait a moi comme une délivrance a cette fatigue malsaine.
    j'ai donc pris mon arme,  apres avoir rapidement empilé  deux corps l'un sur l'autre afin de monter dessus pour m'exposer un minimum aux tirs ennemi, j'ai armé puis  j'ai pris appui visant les 4 hommes qui avançaient vers moi.
     le premier d'entre eux ainsi que les autres avançait prudemment, pas un n'avait idée que la mort allait les faucher dans la minutes qui venait de commencer.
    j'ai fais mouche a chaque fois, comme guidé par une main invisible,mort ou blessés ils se sont écroulé a terre dans des hurlements  sordides.
     

    deja la mitrailleuse fauchait la terre devant mon visage, il etait temps pour moi de rejoindre ma cachette bien au fond de la tranché
    j'ai attendu, une heure peut etre deux, et personne ne venait ,un calme éprouvant envahissait le champs de bataille ,aussi vite que la nuit tombait sur moi.
    bientot le noir serait total et je sortirais de mon trou, toujours guidé par cette force qui me donnait envie d'abatre tout les occupants du bunker.

    aucunes lumieres, rien... le neant total, comme si la mort nous enveloppait tous et que l'enfer avait deja ensevelit nos corps.
     je crevais de faim ,de soif, de froid, mais la peur etait absente,c'etait saisissant a quel point ca pouvait me terrifier de ne pas avoir peur.
    je me suis levé ,le corps engourdi par une longue immobilité .
    je suis revenu sur mes pas ,puis je suis sorti de la tranché, et j'ai rampé aussi lentement que possible vers le bunker.
    j'ai fait un grand détour ,tres grand détour ,j'etais épuisé, le bunker etait a présent de coté me semblait il, car je ne voyait quasiment rien.
    il fallait que j'oublie toute logique, cette logique qui ferait que les allemands m'attendraient la ou je devait logiquement arriver en cas d'assaut.
     alors je suis revenu sur mes pas pour prendre de face le bunker.

    le moindre de mes mouvements pouvaient faire de moi un homme mort ,fauché moi aussi par leur tete cracheuse de feu.
     je voyais la fortification a présent,mon avancée a du prendre des heures et j'etais persuadé que le jour allait surgir comme si quelqu'un actionnait un interrupteur.. paf lumière.... paf t'es mort.
     j'etais a quelques metres ,avec la plus grande prudence je me suis collé au murs cherchant d'une main  une ouverture  afin d'y glisser mon canon pour tous les abattre et enfin me reposer un peu.
     je n'ai rien trouvé pendant plusieurs minutes , puis  j'ai touché  un morceau de metal, juste ce qu'il fallait pour le sentir bouger sous ma main,.
    le type a l'autre bout de la mitrailleuse a du le sentir aussi car ce morceau de metal s'est mis a cracher a tout va, me brulant le visage étincelles.
    c'etait assourdissant , convaincu d'une mort imminente, j'ai dégoupiller et lancé toutes les grenades que j'avais sur moi , toutes ont explosées a l'intérieur du bunker.
    j'etais terrassé ,le visage brulant, puis un silence de mort s'est de nouveau élévé .
     je me sus glissé a l'intérieur du bunker, des corps déchiqueté  etaient la pour m'accueillir, pas âme qui vive.
     trois lit de fortune s'offraient a moi ,et sans prendre la peine de dégager les corps je me suis affalé sur l'un d'eux ,complètement innocent et inconscient de la situation.
    le sommeil m'a pris aussi vite que la mort avait fauché ces types.

    mon reveil fut tres brutal, je suis encore en vie ,sans raison apparente, mais les boches qui m'ont tirés du sommeil n'ont pas étés tendre avec moi.
    ils ont longuement hésités apres m'avoir tabassé,sur le fait de me fusiller ou pas.
    je ne doit mon salut qu'a l'arrivé d'un de leur gradé ,je suppose,qui a coupé court a leur reflection.
    les coups de crosses ont fini par s'arreter.
    plus de peur que de mal je me suis dis,heureux d'etre encore vivant.
    c'etait la guerre et les 5 allemands avait un prisonnier entre leurs mains maintenant.
    l'un d'eux ,leur sergent je pense, parlais un peu francais, enfin suffisament pour se faire comprendre.
    il m'a dis qu'il ne savait pas pourquoi il me gardais en vie mais il le faisait et que le carnage qui entourait mon lit de fortune etait un fait de guerre, et rien d'autre.
    les morts devaient se compter par milliers dans nos rangs comme dans les leurs.
    donc voila j'etais en vie, marchant sous bonne garde dans un froid glaciale, aussi desarmé qu'au premier jour.
    toute chance semblait m'avoir abandonnée irremediablement.
     j'etais un captif et ma direction etait claire, j'allais dans un camp de prisonnier.

    pas bien loin du bunker ,un camion nous a pris en charge ,j'ai jeté un regard nostalgique vers ce qui devait etre les lignes francaise, au loin ,bien loin du lieu ou j'allais etre amené.

    pres une journée entiere sans manger ni pouvoir dormi, voir bouger,  le camion a definitivement stoppé et je suis arrivé dans un camp pour prisonnier de guerre.
    franchement je me foutais  ou j'avais bien pu atterrir, je voulais dormir, crever.. manger,boire.
     
    il faisait nuit j'ai rien vu du camp,j'ai juste été poussé jusqu'a un batiment ou j'ai du décliner identité ,grade, enfin bref tout ce qu'ils voulaient savoir.
    puis ils m'ont foutu a poil, fouillés mon uniforme et apres me l'avoir redonné j'ai eu un morceau de pain et une soupe froide.

    j'ai quitté la piece d'interrogatoire pour etre a nouveau poussé dans un grand dortoir bondé de monde .
     la porte s'est fermé.
     je me suis affalé sur la premiere couchette venu et je me suis endormi peu de temps apres avoir devoré ma miserable pitence, mais bon j'etais en vie ....

    on a tapoter doucement une de mes joues afin de me reveiller,a ce moment je revais que j'etais au chaud chez ma mere,blotti dans un lit douillet avec celle que j'aimais...

    mes yeux se sont ouvert,gorgés de rage contre celui qui avait osé me ramener a la realite. j'ai attrapé sa main violementpour bien lui faire comprendre qu'il fallait qu'il cesse de vouloir me reveiller. le type c'est degager sans mal du semblant de prise que je lui faisais. la dessus pas de doute la guerre n'avait pas fait de moi un sur homme.

    et pourtant...... dans le camps le bruit avait vite couru que mes exploits d'abattre une bonne poignée d'allemands a moi tout seul etaient digne d'un hero.

    si ils savaient que le hero etait juste un froussar de bleu qui n'avait rien fait d'autre que de pas vouloir crever dans une position grotesque le corps criblé de balle ou dechiqueté par un obus.

    on etais beaucoups dans le dortoir.

    j'avais echangé quelques mots avec un gradé que j'avais meme pas pris la peine de saluer,toute facon j'en avais rien a foutre de ces conneries militaires,mais interieurement je jubilais d'etre prisonnier car pour rien au monde je ne voulais retourner au front. il s'offrait devant moi avec cette captivité,une chance de rester en vie et de retrouver ma vie d'avant, loin de tout ca.

    tout autour de moi je les entendait a ébaucher des plans merdique d'evasion ,de rebellion..mais putain je ne pigais pas pourquoi il n'avaient pas envie de rester la et attendre la fin de la guerre pour retrouver leur famille!

    je suis sur qu'au fond d'eux meme ils se donnaient bonne conscience a faire les guerriers muselés malgres eux,par leur etat de prisonniers.

    j'etais en forme,une tres bonne nuit meme si le froid mordant s'engouffrait a tout va dans le dortoir,ma nuit fut excellente.. peut etre le joie d'etre en vie.

    j'en parle beaucoup de cette joie de vivre,un peu trop peut etre

    (a suivre)



     


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  • Commentaires

    1
    Lundi 22 Août 2011 à 16:17

    J'attends la suite avec impatience...

    Quel talent tu as David !!! ;)

    2
    davidnonoise Profil de davidnonoise
    Lundi 22 Août 2011 à 18:20

    oui mais non de l'imagination oui du talent non.

     

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