• 463547

    le temps avait terni la vie,la vie semblait interminable ici bas.

    j'etais au fin fond d'une déprime lancinante.

    il aurait fallut que j'efface de ma mémoire tout mon passé….hélas, même si, comme on dis, le temps efface tout ,il reste des choses qui ne s'effacent pas, qui reste gravées de façon indélébile a la surface de notre cerveau...

    je ne regrette rien, ca peux paraitre paradoxale, cependant, je n'ai aucuns regrets.

    j'ai vécu, j'ai aimé, on m'a aimé, j’ai profité de la vie en la mordant a pleine dents.

     faut pas d'apitoyer car ya des gosses en fin de vie alors qu'ils ne font que la commencer...et dieu dans tout ca,qu'est ce qu'il branle?,,,il est où pour laisser mourir des gosses qui ne demandent qu'a croquer, eux aussi cette vie.

     ouais j'ai bien vécu, et ptetre même que j'raconterai tout un jour. jparlerai de mes amours, de mes potes( bien loin maintenant),des connasses que j'ai pu me taper, même si c'est dur de se souvenir de toutes...attention jsuis pas un cador de la drague, mais j'ai roulé ma bosse.. ah putain, si j'écris sur ces grogniasses ca sera classé x, voir triple x.

     enfin surtout dans ce putain de vie, j'ai aimé, c’est surement pour ca que je suis ici, car j'ai aimé au point de tuer. désormais je suis le 463547 depuis un mois, et bien loin de mon "home" comme on dis ici a rykers island, une des prisons les plus violente des etats unis..pas de bol.

    elle m' a vraiment emporté loin de chez moi cette radasse. moi qui parle pas un traite mot d'anglais, il va falloir que je m'y mette si je veux survivre au prochain 80 ans qui me reste a faire ici.

    depuis ce matin je suis seul dans la cellule, mon co détenu est mort dans la cours de promenade...pour qui pour quoi. ,j'en sais foutrement rien.

    j'ai jamais pigé ce qu'il pouvait bien me raconter ce type.

    apres un mois ici, et un très long silence de ma part, qu'il avait respecté, j’avais tenté le dialogue par signe avec lui, c’était la veille de son assassinat. Quelques part ca me faisait chier qu'il soit plus la, car il respectait mon coin et mon silence.

     Ca sera surement pas le cas du type qui allait prendre sa place...j'ai donc pris son lit et son coin quelques minutes apres qu'on m'ai fait comprendre qu'il s'était buter.

    Ici t'as rien, mais on te le prend quand meme….

    il faisait chaud, je chassais de l'étudiante sur le campus 1 de la fac. ces jeunettes qui avaient presque deux fois moins de temps de vie que moi( je faisais tout juste trente ans, alors que j'en avait 40),elles aimaient les mecs un peu plus vieux. jme souviens d'une jeune black qui baragouinait le français. Fallait que je goutte sa peau tannée...ce fut chose faite deux jours plus tard. vive les étudiantes étrangères!!

    La france,la normandie baignait sous un soleil de plomb qui allait bientôt sonner la fin des cours. Je me souviens de eilen, elle était fagotée comme une pintade, et pourtant, elle m'a plu. fallait pas etre devin pour reconnaitre son accent amerloque, qui est bien plus prononcé que l'accent british.

     Elle m'accosté alors que je végétais sur la pelouse du campus, un livre de douglas kennedy a la main"l 'homme qui voulait vivre sa vie." Bah tiens pardis!!!

    "Bonjour je recherche la fnac" m'a telle dit avec son accent ricain.

    " Ben ca tombe bien j'y allais"

     "c'est quoi "ben"?"

    "Hein?ok laisse j'texpliquerai... tu viens de quel coin des etats unis?

    "Et toi tu commence a le lire quand vraiment le douglas kennedy?"

     Jsuis reste comme un con, faut dire que j'avais pas tourné une page du bouquin en une bonne demi heure,j'en etais toujours au remerciements de l'auteur..

    "tu m'espionne"??

    " Ho non mais en amerique les garcons du campus font ca aussi,ils cherchent les filles comme toi"

     "et ca te fais peur que je cherche une fille?"

    " non car tu n'as pas la tete de tueur,t'es francais!!" Voila comment eilen et moi on s'est rencontrés.

    Je l’ai guidée jusqu’à la fnac,en tachant de pas parler comme charetier afin qu’elle pige tout ce que je pouvais dire. A vrai dire elle en savais déjà long sur moi et mes intentions, et ma foi ca ne semblait pas lui faire plus peur que ca.

    « dis moi ,si je t’invite a boire un verre sur une terrasse je fais comme tous les jeunes americains qui draguent les filles ? »

    « oui bien sur,mais je ne sais pas si je dois »

    «  ben tiens,et si je paye le verre tu sais toujours pas si tu accepte ? »

    « ok ,pas longtemps alors,meme si j’ai envie d’en savoir plus sur toi.. »

    Ola ginette faut pas me tendre la perche comme ca, car me fagottée comme l’as de pic,tu me plait bien et la tu ouvres toi-même la porte de mon appart.

    Eilen avait un sixieme sens ,pas commun,en tous cas pas comme celui d’une femme mariée ou d’une etudiante classique. Elle me devinait ,lisait en moi comme dans un livre ouvert,images pas images car j’etais un vrai bd ambulante,pleine de clichés fadasses.

    Ah oui le chapitre sur les femmes mariées ou « en couple » en fait dans un couple ,vaut mieux etre l’amant car lui il a le droit a tout au plumard, contrairement a leur officiel qui ,lui a force de jeun sexuel va voir ailleurs et devient,un amant lui aussi. L’histoire du serpent qui se mort la queue en quelques sorte.

    Un couple c’est la veuve cliquot au début ,puis quelques années plus tard c’est la veuve poigné..faut etre con pour se caser actuellement, vraiment con ,ou alors faut avoir envie de faire une croix sur sa vie sexuelle…..les deux vont de paire je pense.

    Eilen apres un resto indien, classique dans mon plan de drague habituel quand ca mord a l’hameçon  est venue chez moi. Elle s’était habillée dignement, moi j’etais sur mon haut standing de picador ,la demarche assuré,le verbe haut, bref le plan drague  du mec qui mets toutes le chances de son coté pour rentrer dans ses frais. Coca ,resto ,apero… ca pese lourd au final.

    Elle sentait bon,la aussi je sais pas pourquoi ,mais ca me plaisait,elle était differente.

    « oui chez moi c’est comme ca,bah c’est classique,sombre ,un truc de mec quoi !! »

    « j’aime bien,meme si tout est plus petit que chez nous,ca me plait beaucoup »

    « et le petit francais il te plait ou pas » ?

    « oui je pense qu’il me plait »

    Le radio reveil s’est mis en route a 10 heures avec comme hymne la chanson des avions » nuit sauvage ».

    Quelle putain de mother fucking nuit  comme ils diraient les ricians.

    On a pris la douche ensemble et je l’ai déposée a coté de la fac,en la regardant partir ,j’ai su que je devais la revoir, qu’il fallait pour ma survie que je revois eilen. C’est contraire a mon étique que pseudo dragueur ,cependant c’est comme ca

    Je suis sorti de la voiture en double file et j’ai couru pour la rattraper.

    «  eilen » que j’ai dis hors d’haleine, en la prenant par le bras.

    « j’ai envie de te revoir,il le faut ,vraiment »

    «  ahahah j’ai espéré que tu me courrais après, ca les américains ils ne le font pas… »

    La journée fut longue ,j’attendais son texto pour me dire de venir la chercher,et enfin vers 17 heure 23, mon telephone a sonné aussi fort que mon cœur battait.

    «  allo c’est eilen tu viens me chercher  ,meme endroit qu’hier sur la pelouse »

    «  bouge pas j’arrive »

    Fallait pas qu’il y ai un radar sur la route ,ni meme une mémé qui se la joue cadavre au volant,sinon je la coupait en deux dans sa 4L.

    Eilen gisait sur la pelouse,sans livre de douglas kennedy,juste son sac de cours sur les genoux.

    « hello miss ,vous etes etrangere,vous attendez quelqu’un ? un petit francais peut etre ? »

    J’avais pas loin de 40 ans et l’amour venait de me crucifier sur l’autel infernal de l’ébétitude qu’engendre l’etat amoureux.

    «  je t’attendais toi petit francais…. »

    Le reveil a sonné chaque matin a 10 heures apres une nuit fabuleuse a chaque fois. Puis un jour ce putain de reveil a sonné le matin ou elle devait retourner a new york, ses etudes francaises venaient de toucher a leurs fins.

    Un mois, une année,20 mille ans,le depart d’eilen résonnait comme la fin d’une ére de prospérité amoureuse, pour faire place a l’ére d’un cœur glacé.

    On savais tout les deux que son séjour ici ne serait pas éternel, qui faudrait qu’elle reparte pour finir son cursus. J’attendais les promesses du «  je reviendrais vite pour vivre avec toi, ou du vient avec moi a new york »

    Rien n’est jamais venu, je m’en rendais pas compte tellement j’etais sous son charme, et pour moi son départ voulait dire ces promesses, qu’on allais se quitter quelques semaines pour mieux se retrouver…

    L’amour rend aveugle et j’ai vraiment rien vu ,hormis sont avion décoller, partir vers d’autres cieux..

    Que ce maudit réveil a sonné pour la dernière fois, j’avais pas fermé l’œil de la nuit, cherchant en vain une solution pour qu’elle reste ou qu’elle m’emmène avec elle,enfin surtout qu’elle reste.

    J’ai pas bouffé de la journée ,son avion décollait a 18 heures et c’était a paris, donc on a pris la route vers la capitale. Je sais pas si elle était differente ce jour la, elle semblait exaltée de retrouver les siens, et moi ca me faisait bouillir intérieurement que ses yeux étaient déjà tournés vers l’avenir.

    J’aurais tans aimé quelle profite de cette dernière journée avec moi ,quelle me fasse toutes les promesses non tenues du monde, qu’elle me fasse y croire .. avec le recul ,je me dis quelle avait bien fait de ne rien montrer.

    Eilen promet moi tout, reste, viens vivre avec moi ,abandonne tes études, quitte ta vraie vie pour moi. Bien sur c’était irréalisable et pas raisonnable, mais j’aurais tans aimé l’entendre dire tout ca.

    Je l’ai serré fort dans un torrent de larmes une dernière fois avant que les voyageurs et les accompagnants soient séparés ( pour la vie).

    « pleurs pas petit français, »l’homme qui voulait vivre sa vie » c’est pas pour toi et pour moi nonplus. »

    J’ai murmuré un pathétique et inaudible « si » gorgé de larmes et de morve.

    Son avion a décollé après un paquet de kleenex plus tard, j’étais un être parmi la foule, loin des yeux d’eilen qui ne devait surement pas me chercher du regard derrière son hublot.

    J’ai parcouru l’A13 dans un espèce de délire de larmes qui a du faire marrer les gens aux peages, j’m’en foutais toute facon. Ni musique,ni sms,le neant  de la route m’engloutissait au fur et a mesure des kilometres qui paraissaient m’éloigner encore plus d’eilen.

    J’ai bien tenté un sms ,mais elle ne devait pas capter ou mon portable faisait pas l’etranger,toute facon,j’avais les yeux trop embués pour ecrire plus qu’un « je t’aime » au vide astrale du reseau telephonique des sms égarés.

    Ce qui était un chemin de croix sur l’A13  n’était en fait rien par rapport a mon appart vide de sa présence, j’ai chialé une semaine avant de prendre une décision qui changerait ma vie. Fallait que j’aille la retrouver a new york !

    ( a suivre)

     

    "Desole monsieur, mais, vu votre situation précaire actuelle, nous ne pouvons pas vous faire credits de 5000 euros pour votre voyage"

     

    voila en substance ce que cette lope de banquier m'a sorti pour m'éconduire et ne pas me verser le fric.

     

     Eilen s'éloignait de plus en plus, déjà une semaine et demi quelle etait parti.

     

    le pire dans tout ca, c'est que son visage était moins net dans mon esprit, ca me ravageais, comme un con j'avais pas pris une seule photo d'elle.

     

     Eilen que fais tu en ce moment,penses tu a moi? Eilen comment au fait?

     

     J'ai foncé vers la fac pour essayé de croiser quelqu'un qui connaissais son nom.

     

     Fac de droit internationale le bâtiment semblait désert, ca partait mal. putain de vacances.

     

     La bas une fille dans un couloir, j’ai couru vers elle sans avoir conscience qu'elle devait avoir la peur de sa vie a me voir sprinter droit sur son joli minois.

     

    "excusez moi,je recherche le nom d'une fille américaine, eilen ca vous dit quelques chose?"

     

    " non ca me dit rien mais je dois avoir la liste des éleves de droit, car jsuis une des responsable de l'association des etrangers" m'a t'elle annoncé sans une certaine fierté.

     

     "Mais c'est pourquoi au fait" et la jlui ai tout raconté, les larmes aux yeux.

     

    "Ho c'est beau, j'aimerai qu'un homme remue ciel et terre pour moi" "venez on va regarder les listes."

     

    non seulement j'avais du bol de tomber sur cette nenette mais en plus eilen mullen avait une photo sur sa fiche.

     

    j'aurai vendu mon ame pour qu'elle me la donne.

     

    c'etait chose faite, voyant mes larmes couler devant la fiche oú figurait son adresse la bas( ca pouvait etre tres utile..),la gonzesse m'a donné ce bout de carton si précieux pour moi.

     

    je l'ai prise dans mes bras et,suis sorti en la bénissant de tout les saints.

     

    je me suis assis sur la pelouse pour caresser cette photographie qui représentait bien plus que de l'espoir.

     

    eilen mullen.

     

    Il me faut du fric, un passeport et prendre l'avion.

     

    cetait pas simple pour partir la bas ca m'a pris 3 semaines de démarches intensives auprès des administrations alourdies par la chaleur de l'été.

     

    pas un jour je n'ai dormi sans la photo d'eilen a coté de moi, sans l'avoir au préalable contemplé de long moments durant la journee.

     

    J'avais pas chaumé pendant ces 3 semaines, j'ai bossé au black presque non stop,pour enfin réunir la merdique somme de 1500euros..quelle merde.

     

    il me fallait du pognon et vite. Je me suis creusé la tête longtemps, ma décision fut sans appel, j'aurais ce fric illégalement. jpeux pas vraiment expliquer comment je l'ai eu, cependant il me fallait partir vite.

     

    meme si je ne craint plus rien actuellement vis a vis de la justice française avec mes 80ans de taule ici bas,j'en dirais pas plus. .

     

    j'ai pris le fric ou yen avait en quelques sorte.

     

    J'etais donc a paris deux mois jours pour jours après le depart d'eilen, prêt a embarquer dans ce putain de zing qui me terrorisait. Franchement j'devais etre multicolore quand j'ai mis le pied dans l'avion.

     

    me suis assis a ma place, mon bagage a main dans l'emplacement réserve a cet usage.

     

    une working girl a ma gauche et un ricain a ma droite ,donc bien sur entre eux, un humanoïde liquide qui passait par mille couleurs seconde. 8heures d'avion putain, mais au bout de ca y'avait eilen. j'arrive,eilen.

     Le décollage ne fut pas aussi terrible que j'aurai pu le penser, par contre j'avais sué comme un bourricot tellement l'inclinaison de l'avion etait importante.

    8 heures a tuer le temps..

    j'ai imaginé des retrouvailles comme dans les vieux films en noir et blanc americain: il pleut a torrent, je cours derrière elle, l’attrape par le bras, la retourne, et je lui dis dans un anglais parfait que je l'aime et que c'est la femme de ma vie,clap de fin.

    ca aller se passer comme ca c'etait écrit d'avance.

    Miss working girl a ma gauche venait de lacher un pet en dormant, c’est fou ya des gens qui s'endorment a peine touché un fauteuil.

     Elle s'est redressée d'un bond, consciente de l'affront qu'elle s'était auto infligé.

    elle a piqué un phare puis a ouvert un bouquin de science fiction.j'ai fermé les yeux en espérant que les 350 autres passagers n'allaient pas s'endormir en petant eux aussi.

     Le film americain avec la happy end me trottait dans la tête ,impossible de dormir.

    seulement deux heures venaient de passer, putain c'est long l'avion..presque aussi long que 80ans de taule.

    eilen si tu savais ce que j'avais fait pour venir te retrouver a new york...tu me quitterais avant meme que je prenne ton bras sous cette pluie battante.

    Il y a des choses qu'il faut enfouir a jamais, celles ci en feraient partie.eilen..eilen...ton nom résonne dans ma tete comme une symphonie douçâtre et obsessionnelle.

    dans la vie il faut accomplir des choses ,d'une part pour son équilibre mental et d'autre part pour sa fierté personnelle.

    je volais vers l'accomplissement de cette chose, j’étais parti sans prévenir personne, quand j'y pense, ma pauvre mere va en mourir de ne plus avoir de nouvelles ,j'espère seulement ne pas avoir mon portrait dans la rubrique fait divers de ouest france.

    qu'on me pardonne ce que j'ai fais. ..je ne sais pas si c'est l'altitude mais j'ai dévoré mon plateau repas.mon ventre etait aussi plein que mon porte feuille de dollars ,jme suis endormi apres avoir sifflé mon goblet de biere cul sec. Ivresse de l'altitude me voila.

    je me suis réveillé en sursaut, accueillit par un visage a quelques centimètres du miens, eilen? Non c'etait l’hôtesse qui me secouait gentiment.

    " Reveillez vous, vous faites un cauchemar monsieur".

    "hein? " j'ai porté les mains a mon visage, il etait trempé de larmes.

    "pardon excusez moi"……….. je sais pas ce que j'avais pu dire durant le cauchemar, mais les compères de gauche et droite son tassés sur leur siege.

    Plus qu'une heure de vol, j'avais repère le coin ou habitais eilen, il etait assez loin de l'aeroport, j'allais racquer un taxi et prendre une chambre d'hotel a quelques centaines de metres de chez elle.

    je comptais pas sauter dessus a peine arriver, il faut faire les choses bien !finalement l'avion ca n'a pas ete si désagréable, je pensais meme pas au retour car ca n'ete pas dans mes options envisageable, et puis mon porte feuille n'etait pas assez garni.

    douce france tu es si loin, je venais d'abandonner ma vie sans regrets.

    il etait temps que je vive ma vie a deux si possible. Quoique le mot "possible" ne fait pas parti des options nonplus.

    a force de tergiverser, l'avion a fini par amorcer la descente finale.

    new york, nouvelle vie, direction le quartier d'eilen ,livre de traduction sous le bras.

    j'avais tout imprimer avant de partir, c’est a dire le plan de son quartier avec en rouge son immeuble, le nom de l'hotel ou j'allais séjourner(3 nuits maximum car plus de dollars apres).

    quand j'y songe maintenant, j’aurais du prévoir un plan b.

    mais personne ne savais que ca tournerait comme ca.la vie est deja tracée, on y peu rien, c’est prévu dans les moindres détails a notre naissances, peut etre meme avant.

    on a tous vécu ca, comme un accident de voiture avec tellement de concours de circonstances que tout nous a mener vers l'autre voiture.

    le destin c'est une suite de chose infimes qui forme le fil d'une vie.

    le hasard n'existe pas.

    une fois j'ai eu une carton en voiture, j’allais chercher quelqu’un, j’étais en retard, ca ne m'arrive jamais, je me plante de rue alors que je connais par coeur la ville et hop accident, et en allant faire ma déclaration d'accident je me fait une entorse car j'ai mis le pied dans un trou car yavait des travaux a l'arret de bus ou je descendait.

    Incroyable non?

     Le destin est tracé dans les moindres details.

    la vie aussi et on y échappe pas, celui qui pense avoir avoir sa vie en main est idiot,la vie se déroule selon un schéma précis et deja établi.

    une chambre avec lit double, télévision et un sac plein de trash food achetées a l'épicerie du coin.la nuit allait tomber et j'ai pas pu m'empêcher d'aller faire un tour en bas de l'immeuble d'eilen.

    Le voila c'etait son bloc!  Identique a la photo google earth.

    un immeuble simple qui lui ressemblait beaucoup

    .la nuit etait deja bien présente, je me suis mis a imaginer son accueil si j'y allait maintenant.

    mon coeur battait a tout rompre, je ne pouvais pas me pointer comme ca, les mains vide. J’ai jeter un oeil aux alentours aucuns magasins n'étaient a porté de vu.

    Tant pis jvais jusqu'au boites aux lettres et jrentre a l'hotel.

    J'ai repéré la sienne il y avait deux nom:mullen et cormick pour le meme appartement. Surement une colloc comme tout bon etudiant.

    j'ai clanché la porte de l'immeuble, elle etait ouverte, mon coeur battait de plus en plus fort au fur et a mesure que je montais les marches ainsi que les etages,les yeux rivés sur les portes qui defilaient.

    voila 3eme etage, le précieux sésame se trouvait devant moi.

    " Non pas maintenant, reviens demain en plein jour" me chuchotais une petite voix dans ma tete.

    pas de sonnette, j’aurais voulu retenir ma main, mais c'etait trop tard, 3 coups venaient de retentir sur le bois.

    pas de réponse, tans mieux j'ai tourné les talons, soulagé qu'elle ne réponde pas.

    il fallait préparer mon arriver, et non pas débarquer comme ca presque en pleine nuit.

    je m'apprêtais a descendre lors le verrou de sa porte s'est mis a reveiller tout l'imeuble.

    j'ai tourné la tete et on est resté tout les deux bouche bé.je me sentais heureux de la voir, tellement que mes larmes se sont mise a couler sur mon visage impassible.

    " Qu'est ce que tu fais la?" M'a t'elle chuchoté.

    "eilen je voulais te dire une chose"

    "faut pas que tu sois la,oublies moi va t'en" sa voix venait de me terrasser, j'avais du mal entendre,ca ne pouvais etre que ca.

    " Eilen je t'aime je veux vivre avec toi"

    "non!!"a dit eilen d'un ton ferme.

    puis sa porte s'est ouverte en grand, un type torse nu et en calecon est apparu. Il a baragouiner des trucs en anglais, pas la peine de traducteur le mec me faisait signe de me barrer.il s'est adressé a eilen,ils ont parlés ensemble assez fortement puis il l'a giflé si fort qu'elle est tombée par terre.

    j'ai sauté sur lui en hurlant, on a roulés dans l'appartement, je me suis retrouvé sur lui et l'ai frappé avec le premier truc qui m'est tombé sous la main.un ordinateur portable.

    il ne serait pas mort si je l'avais abattu sur lui a plat, seulement je l'ai fait avec la tranche, plusieur fois de suite, jusqu’à ce qu'eilen me saute dessus.

    trop tard le premier coup lui avait fracassé le crane mortellement.

     

     

     

    Ce jour la j'ai appris plusieurs choses: un pc portable c'est plus solide que la tête d'un mec car la musique n'a jamais cessé de fonctionner.

     

     Que les flics arrivent très vite en amerique.

     

    qu'eilen n'était pas célibataire et ca c'est la plus importante.

     

    loin de tout,elle avait voulu son petit casse croute francais, qui malheureusement était raide dingue d'elle.

     

    je pensais pas qu'il était mort, assommé surement mais pas mort. Eilen la secoué vigoureusement ,puis, voyant qu'il se revenait pas a lui, elle s'est écroulée sur lui en pleurant et répétant sans cesse que je l'avait tué.

     

     Mais non il est assommé il va se réveiller...c'est ce que je pensais sincèrement.

     

    Quand les flics sont arrivé, j'ai enfin réalisé que ca allait chauffer pour moi. eilen pleurait toujours sur le corps de son fiancé qui mettais du temps a se réveiller. Les flics m'ont directement braqué et menotté sans douceur.

     

    toute façon je vois pas pourquoi ils auraient du être tendre.

     

     Ah oui j'ai aussi appris qu'en fait les ricains détestent les francais.

     

    he's dead. Il est mort.

     

    Ca, je l'ai compris sans traduction.

     

    les menottes se sont resserrées sur mes poignets aussi fort que la chape de plomb qui venait de tomber sur ma vie."eilen,eilen,eilen, j'hurlais son prénom pendant que les flics me faisaient descendre les marches.

     

    De toute façon j'aurais rien pu lui dire d'autre

     

    .j'avais jamais fait de garde a vue, encore moins dans un autre pays.

     

    j'avais ce que je méritais je venais de tuer un homme

     

    .personne ne parlais francais alors on m'a laissé croupir deux jours dans la même pièce avec d’autres gens en garde a vue, qui eux, allaient et venaient.

     

    petit blanc parmi les blacks.

     

    le black en amerique est un bon coupable, et encore plus si il se came.

     

    un mec qui parlait un peu francais est venu me voir,il serait le traducteur pendant l'interrogatoire. Ce que j'ai dis a du leur plaire car ca, c'est fini par un café…affaire bouclé.

     

    J'ai eu un avocat français commis d'office.il voulait jouer sur le fait que personne ne m'avait lu mes droits car je pigeais rien a la langue. erreur des flics..

     

    j'ai revu eilen plusieurs jours apres, le procès était éclair dans son déroulement.

     

    elle etait a la barre et moi derrière une vitre.

     

    a aucun moment elle ne m'a regardé.

     

    j'aurai voulu lui dire que je regrettais, que je l'aimais, mais le son de sa voix était si dur que je me suis tassé dans mon siege des accusés et ai laissé passer l'orage.

     

    j'ai pris 80ans ,l'avocat a fait appel pour vice de forme.

     

    lui il y crois,moi,j'm'en fout, j'ai ce que je mérite.

     

    Je me suis décidé après ce procès éclair a mon arrivé a rykers island y a un mois, a écrire a ma mère. Je n'ai jamais été très fort pour dire les chose, et surtout pour lui dire qu'elle me manque.

     

    pauvre mère pauvre jeune retraitée, j’allais bien gâcher son repos merité.

     

    si mes souvenirs sont bons j'ai écris ca:

     

    voila une lettre bien difficile a écrire, tu sais je suis parti sans prévenir personne, tu as du le remarquer. En fait je suis en amerique, en prison. surtout ne cherche pas a m'aider car je ne ressortirais jamais, donc tu dépenserais ta maigre retraite inutilement.

     

    je sais qu'on a du te parler de ce que j'ai fait avant de partir.

     

    tu vois j'ai vraiment ce que je merite.ne pleurs pas sur moi, j’en vaut pas la peine.

     

    je vais bien, peut etre trop bien même car en prison je ne peux rien faire de mal qui pourrait te faire souffrir d'avantage. J’ai suivit une fille jusque la bas, oui comme tu disais faut se méfier des filles, toujours, tu as raison, mais la seule personne dont je devais me méfier c'est de moi même.

     

    enfin bref je t'écrirais souvent et on parlera comme jamais on a parlé.

     

    jte tel quand je peux. .j'attend que tu reçoives la lettre déjà.

     

     Voila en gros.

     

    quoiqu'il arrive dans une vie, si on a sa mère toujours vivante c'est a elle qu'on va faire du mal si on deconne.si j'avais su a quel point cetait vrai.

     

    un mois ici et mon collègue se fait buter, ca sera quand mon tour? Comme j'ai dis ils détestent les français ces abrutis de ricains.

     

    Jprend ma douche en deux minutes, je sort deux minutes prendre l'air et rerentre avant qu'ils commence a se rassemble.

     

    pas d'obligation ou de temps minimum pour la promenade.

     

     Je cherchais aucun contact. Le nouveau est arrivé le lendemain matin, j’ai donc eu une nuit a dormir sur mes deux oreilles.

    peu avant son arrivé j'ai trouvé un paquet de dollars, et du shit en grande quantité dans le matelas de mon ex codetenu.il devait trafiquer grave lui, ca lui a valu sa mort. En fait s'était la merde ,que faire de tout ca?

     

    Le nouveau partenaire détenu s'appelait francois lavigne,un quebecois.

     

    j'allais enfin pouvoir discuter un peu.

     

    il etait de taille moyenne, une tignasse rousse, la trentaine et un gros bidon a biere.

     

    c'était un bavard, car a peine franchi la cellule qu’il m'a lancé un "salut le francais, je sais pas pourquoi t'es la, mais ce que je peux te dire c'est que ca jase pas mal sur ce qu'il se trouve dans le matelas du mec qui s'est fait pointer ce matin"

     

    "ah bon ya quoi dans son matelas?" Feintant l'ignorance totale.

     

    "tu fouilles pas les matelas toi? C'est ta premiere fois "

     

    " oui et la derniere j'ai pris 80 ans"

     

     "t'inquiete tu les fera pas tu seras mort bien avant, le plus vieux ici a fait trente ans, tôt ou tard tu tombes dans une cogne et ty laisse ta peau,ou tu te suicide au bout d'un moment.,jviens de prendre 60 ans moi..." a t'il dit en baissant la tete.

     

     "On regarde le matelas?"

     

    On a attendu la nuit pour fouiller discrètement et trouver le butin du mec...paix a son âme.

     

    "tu veux tout, prend le jmen fous moi"

     

    "ah non tu gardes tes problèmes le francais, j'ai envie de finir la semaine moi".

     

    "je sais pas quoi en faire moi,jle donne au gardien?"

     

     Mais t'es malade,ici il ne faut jamais donner quoique ce soit aux gardiens !!! tu parles anglais ou pas?"

     

    " Bah non pas un mot, alors jvais tout donner aux mecs des douches du fond, c’est les seul qui sont en clans ici on dirais"

     

    "ils sont tout en clan ici sauf toi!"

     

    "et toi » !

     

    tu leur traduit que jleur file tout ce qu'il y a dans le matelas et basta jveux pas etre mêler a un truc qui me concerne pas"

     

    "ecoute, le francais,jtraduis pour toi ok,et si ca tourne mal tu te demmerde"

     

     le clan des douches du fond, est des types a moitié mexicain, ultra tatoué et bodybuldé, le style de mecs qui te butent pour un regard,et vu le nombre de black et de chicanos ici, ya pas 36 mille mecs qui tiennent la taule.

     

    fallait surtout que je me débarrasse de cette merde dans le matelas.

     

    eux ou d'autres, c'est pareil c'est des emmerdes en vue...finalement je ne saurais surement jamais si mon avocat avait raison d'avoir les dents longues et se battre contre le systeme afin d'optenir un vice de procédure.

     

    j'ai pas dormir de la nuit et quand l'heure des douches est arrivée, les douches du fond étaient vides comme d'habitude pendant quelques minutes, puis les 6 chicanos sont arrivés.

     

    C'est marrant comme dans ces cas la, complètement a poil dans des douches communes on peux se sentir encore plus nu et vulnerable qu'on ne l'ai deja.

     

    je me suis dirigé vers eux,lavigne, derrière moi.

     

    " Euh hello,il va traduire pour moi" j'en avais pris un au hasard.

     

    lavigne a traduit.

     

    "j'ai trouvé des choses dans le matelas du type qui partagé ma cellule, je ne sais pas quoi en faire et je ne veux rien avoir a faire avec ca, alors je vous donne tout,ok'.

     

    lavigne a commencé a traduire,et ils se sont tous mis a rire.

     

    l'un des types s'est approché de moi, j'ai un peu reculé.

     

    lavigne a traduit:"si tu donnes ce qui te reviens aux autres,tu seras notre pute, la pute de tout le monde, tu comprends petit francais"

     

     il avait dit "petit francais" dans un francais impeccable. "Vous parlez francais?,j'ai seulement envie de donner ca a ceux qui en on envie, si vous en voulez pas, je le donnerais ailleurs, je ne sais pas quoi en faire et veux aucuns problèmes"

     

    il a repondu que j'etais deja dans la merde a partir du moment ou j'ai passé la porte de la prison et que j'y etais encore plus avec ce qui se trouvait dans mon matelas.

     

    buenas muerté.

     

    je suis retourné sous la douche, lavigne avait disparu.

     

    je l'ai retrouvé dans la cours mais il a fait comme si il ne m'avait pas vu.il a marché un peu, puis a ete appelé par des types noirs.

     

    plus tard dans la cellule il m'a dit que les blacks voulaient le matos.

     

    j'ai pas repondu.

     

    la nuit fut longue, aussi longue que mon espérance de vie semblait raccourcir d'heure en heure.

     

    elle était bien loin eilen.

     

    a l'heure des douches, j'ai fais comme d'habitude, en deux minutes c'etait plier.

     

    je me suis dirigé vers la sorti en ignorant le type qui faisait des "ho french guy",apres tout je comprenais pas l'anglais..

     

    le quebecois m'a dit que je devais tout donner aux blacks cet apres midi a la promenade, qu’un type viendrais me serrer la main et que je devais le suivre pour lui filer tout.

     

    j'ai juste dis "ok".  A l'heure venue, les poches pleines, je suis arrivé dans la cours pour 45 minutes d'air frais.je me suis mis a marcher lentement, avec l'impression de 600 mecs me regardaient.

     

    plusieurs gars m'ont bousculés volontairement. Le chicanos avait raison, en faisant ca, en donnant tout,je devenais :rien.

     

    un gros black est arrivé, il m'a tendu la main pour le saluer, et par la même m'inviter a le suivre.

     

    j'ai juste répondu d'un geste de la main style"non merci,desole",comme on fais en ville quand un sdf réclame une piece ,puis j'ai accéléré le pas.

     

    j'ai senti l'haleine gorgée de tabac du mec sauter sur mon visage,il hurlait a mon oreille.

     

    pas la peine de traduire,je venais d'écourter ma peine de 79 années et des poussieres.il m'a chopé par le bras pour me retourner.

     

    Sa poigne de fer me broyait le biceps si fort que je me suis retourné par moi meme.

     

    c'etait comme dans un rêve, mon poing droit est passé devant mon visage pour venir s'écraser sur la tempe du type.

     

    je l'ai vu me regarder  ,les yeux pleins d'interrogation. Puis son regard est devenu vide et il a vacillé, toujours au ralenti, il est tombé raide ko.

     

    le poing toujours en l'air, j’ai contemplé le désastre.

     

    Ce mec etait dans un gang, j'ai tourné les yeux vers eux, ils étaient tous debout, prêt a me foncer dessus.

     

    les gardiens se sont empressés a intervenir avant que ca dégénère.

     

    ils ont fait irruption a une dizaine dans la cours pour calmer tout le monde et m'embarquer, moi et mon matos.

     

    c'est manu militari qu'ils m'ont fouillés puis amener devant le directeur de la prison.

     

    le fric et le shit sur la table, il a commencé son discours.

     

    Entre temps mon grand ami canadien a été invité a venir traduire.

     

    " Je sais que tout ce qui se trouve sur la table n'est pas a vous, mais croyez moi, je vous rend un service en vous envoyant en isolement, car les petits copains du mec que vous avez étalé, vont vous tuer, un mois d'isolement ne vous fera pas de mal, votre nourriture sera la même, par contre pas de sortie, et les douches avec les autres isolés sont sous haute surveillance"

     

    que dire a tout ca? cette spirale ne cessait de me happer, m'emmenant chaque jour au plus profond de l'infecte vie qu'était devenu la mienne.

     

     Le directeur m'appela alors que j'allais ressortir de son bureau.

     

    "welcome in america!!" .

     

    l'isolement se trouvait sous la prison. Pas de fenêtres, un lit, un chiotte turc, pas de table ni chaise.

     

    6 metres carré tout au plus.

     

     Le plus dingue dans tout ca, c’est que je m'y suis senti bien aussitôt.

     

     D'etre humain, je venais de passer a l'etat de rat, répudié par ses semblables. J’ai adoré ca, car je ne méritais pas mieux en fait.

     

    la bouffe paraissait plus grasse qu'a la surface, ca puait la graille a peine l'assiette arrivée dans la cellule.

     

    25mecs en isolement,25 a monter d'un étage pour aller se laver après les autres, parmi les poils de cul, les traces de pisses et a certains endroit des bouts de merdes.

     

    les isolés ne sont pas les durs a cuire dans une prison, ce sont en général les parias, car les gros bonnets taulards font toujours faire les basses besognes par des paumés comme moi, des inutiles a qui on promet un rang plus important au seins du gang. Foutaises!

     

    Les isolés sont donc très dangereux, car ils veulent qu'on parle d'eux et de leur "exploits " ici bas, jusqu’a la surface.

     

    j'ai donc ma douche a coté de deux mecs, récoltants les éclaboussures d'eau afin de me savonner tans bien que mal.

     

    la seconde douche, le lendemain donc, une violente bagarre a éclaté entre deux mecs, ils se sont foutu dessus sous les yeux des gardiens, qui n'avaient pas vraiment l'intention d'intervenir.

     

    la bagarre a pris fin lorsqu'un troisième mec est venu poignarder les deux combattant ,tchak tchak, comme ca chacun leur tour, sans qu'un seul ne se soit rendu compte ,et sans que personne n'ai vu d'ou il sortait le couteau artisanal.

     

    les deux mecs sont morts, poignardés au beau milieu d'une cuisse, artère fémorale sectionnée. Les gardiens lui ont sauté dessus ,laissant les autres se vider de leur sang. Ici on est rien et de deux morts ,le bilan a été de trois,car les coups de matraques sur le crane du mec ont finit par lui déformer la tete tellement fort qui a du en mourir instantanément. J’étais sous le choc de ce que je venais de voir, de cette barbarie, de part et d’autres.

     

    Je suis redescendu dans ma cellule avec les autres, les pieds pleins de sang ,des images atroces pleins le cerveau. Le crane du mec était complètement déformé suite aux coups, comme si une seconde tété venait de pousser sur la première. Jsuis sur que quand on est parti il n’était pas mort ,j’ai vu son regard se vider de toute vie. Pourquoi tout ca ? pour se faire une place dans la taule ? pour un bout de shit ? 

     

    J’allais finir comment ? tabassé a mort par les matons ? poignardé par les blacks ? par mon collègue de cellule quand je remonterais ? et si j’en terminais maintenant ? ca serait facile, le draps du lit et hop ,bye bye america. Hélas j’en avais pas le courage…triple hélas.

     

    Le destin comme je disais, m’a amené la, sans détours, irrémédiablement.

     

    j’avais un mois devant moi ,un mois pour trouver la force de prendre ses draps et quitter cette vie, qui au final n’aura été qu’un échec sans appel.

     

    Introspection.

     

    Quand tu né tu ne demande pas a venir,d’ailleurs j’en sais très peu sur ma petite enfance, il parait que j’étais calme, jamais une larme, un bébé qui mange peu ,qui vit discrètement ,attendant impatiemment de grandir peut être..

     

    La petite enfance reste un mystère complet pour moi, j’aurais du demandé a ma mère.

     

    L’adolescence, ha j’étais doué, tres doué pour l’échec scolaire, très doué pour ne rien foutre et sortir de l’école tôt, enfin on m’a aidé. Ca fait drole de voir ses potes par la fenêtre partir au collège tandis que toi tu es comme un con,la musique a fond dans l’appartement pour qu’on te remarque encore un peu, qu’on vois que tu vis toujours.

     

    Un bref salut ,le bus de ville amène mes potes en cours, et moi ?

     

    Moi rien ,un an a etre tous les jours même heure ,musique a fond pour 10 minutes de vie pour les autres. Le bus part.voila. ca résume un peu cette vie,j’ai toujours regardé le bus partir. Je suis le joueur de foot promis a un grand avenir et qui pour je ne sais quelle raison, reste sur la touche saisons après saisons.

     

    Quelle tristesse, je me réveille dans cette taule ,le couperet au dessus de la tête, dans un monde ultra violent que j’ai voulu.. eilen eilen qu’as tu fais ? pourquoi m’as-tu retourné le coeur ? etais tu seulement le fil conducteur qui me mènerais ici bas ?

     

    Je me suis levé et j’ai pris le draps de mon lit pour commencer a le rouler.. il ferait l’affaire c’est sur.

    a suivre

     

     Le drap etait plutot solidement accroché aux bareaux du lit.

    j'avais du faire avec les moyens du bord.

    le rat allait quitter le navire les mecs, pas la peine de m'attendre pour me planter vos couteaux dans le bide.

    je me suis assis par terre, il ne me suffisait plus qu'a me pencher en avant et le drap ferait son travail.

    Depuis le réveil, après une nuit agité par le souvenir des évènements de la veille, j'avais agit tel un robot, comme si la main invisible du destin était sortie de l'ombre pour guider chacun de mes mouvements.

     C'etait donc ca le destin ,sous sa forme la plus malsaine.

    J'ai commencé a me pencher en avant, le drap a resserré son étau autour de ma gorge.

    je me suis vivement reculé.

    la mort ne m'avait pas encore envoyé le courage nécessaire pour que je vienne la rejoindre.

    j'ai fermé les yeux, et imaginé, 15 types en train de me tabasser a mort, j'ai imaginé la main du pauvre type que j'avais tué ,elle me serrait la gorge, m'exhortant de crever comme un chien.

    Pauvre mec ,j'ai écourté sa vie, mais de quel droit?.

     Lorsque j'ai ouvert les yeux, j'ai vu mes bras se tendre devant moi, je ne souffrais pas, le sang battait a tout rompre dans mon crane.

    je voyais la mort bras ouverts, prête a prendre mon âme damné.

    Tout mon corps s'est raidi, et je l'ai vu.

    j'ai vu ce flashback que tout ceux qui ont eu cette expérience de mort imminente on vu.

    Je conduisais ma voiture plein de nostalgie dans le village qui m'a vu grandir, je roulais lentement, regardant a chaque coin de rue dans l'espoir de me voir, moi, petit enfant cartable sur le dos.

    j'etait allongé sur une chaise en chien de fusil les yeux pleins de sommeil, on est pas chez nous,ma mère joue aux cartes, il est tard.

    la, je suis dans ma poussette, ou plutôt je suis a genou dans celle ci face a la route et je regarde droit devant.

    ici c'est mon pere qui jete un paquet de gâteaux contre le mur.

    la,il est mort sur son lit.

    je vous vois tous, vous êtes dans ma vie, j’ai envie de revenir a cette époque, de revenir sur terre dans le monde ,vivre, effacer ,recommencer ,naitre et aimer ,naitre et respirer.

    je n'ai plus de corps je flotte dans ma cellule au dessus de ce que j'ai été et qui s'agite frénétiquement.

    tendu comme un arc, ce corps expie ces derniers spasmes. .......

    l'air c'est engouffré dans mes poumons avec l'avidité qu'un bébé a lorsqu'il prend la tétine de son biberon dans la bouche afin d'y tirer son précieux breuvage.

    mes paupières se sont décollées pour fixer la lueur blanchâtre qui venait du plafond.

    la pièce est sombre.

    une voix féminine et douce s'est fait entendre.

    "ne vous inquiétez pas, tout va bien, vous êtes a l'hôpital français de new york"

    " qu'est qui c'est passé?" Ma gorge était sèche, douloureuse, avec un sale gout de plastique.

    "vous vous êtes pendu dans votre cellule, on a eu du mal a vous faire revenir, un gardien vous a trouvé inerte ,et a pratiqué les premiers soins, vous savez ici, en amerique, on aime pas les suicides .vous etes ici depuis 4 jours, et quand vous irez mieux vous serez transféré dans un hôpital spécialisé, pendant quelques semaines avant de retourner en prison a rykers island.au fait je suis .kathleen maurice, infirmiere chef de ce service .

    elle a quitté la chambre, une de mes mains était menottée au lit, l’autre libre de tout mouvement. Un pichet d'eau m’attendait, posé sur la table de chevet, j’avais soif.

     La vie ne voulait pas de moi mort, alors soit pour le moment j'allais vivre, mais tout faire pour pas retourner a rikers.

    que c'etait  bon d'entendre la voix d'une femme...

    Gentilles infirmières qui prennent soins du pendu qui s'est vautré lamentablement dans ce qu’il ‘avait entreprit.

    les demoiselles en blanc avaient l'habitude de ne pas mettre du blanc sous leur fringues, ce qui me ravissait au plus haut point.

    l'envie revenait.

    même si je n'avais pas le droit de toucher, je me délectais de ce spectacle, de toute façon même si je touchais, je ne risquais pas grand chose vu la peine qu'il me restait a faire.

     Mon avocat d'office est venu me voir, plein de joie, le dossier avançait dans le bon sens et pour lui, j'allais bientôt être rejugé et libéré pour vice de procédure.

    ca m'a fait ni chaud ni froid car je n'y ai pas cru une seconde.

    Ca fait un peu le médecin qui annonce a un cancéreux au stade terminal qu'il va s'en sortir.

    Bien sur qu'il va s'en sortir, mais les pieds devant!!

    Une espèce de joie de vivre me parcourait, la taule semblait ne jamais avoir existé, la mort ne voulais pas de moi.

    je dormais comme un bébé la nuit.

    une vie de palace quasiment: la bouffe, le lit, rien a glander.

    J'étais un survivant de ma propre destiné.

    J’ai eu beau faire le malheureux, sortir mes plus belles phrases de drague, pas une seule infirmières n'a répondu a mes avances.

    le charme français n'opère pas dans le milieu carcéral.

    "demain vous partez pour le sanatorium st james"

    en fait c'etait un asile.

    les suicidaire passent tous par la case asile avant de retourner en taule, ici, on n'accepte pas le suicide en milieu pénitentiaire, les gardiens peuvent vous tuer ou vous regarder vous faire éventrer, mais ils n'ont pas le droit de vous laisser vous buter…..

    l'air frais m'a fait beaucoup de bien quand je suis sorti du camion qui m'a transféré a st james.

    les bâtiments semblaient abandonnés, appartenir a un autre âge.

    une odeur rance de sueur et d'urine m'ont titillées les narines peu après avoir franchi la porte.

    j'allais être évalué pendant un mois avant de retourner ou non a rykers.

    fini la belle vie du presque pend…, retour dans le trou, quoique celui ci était diffèrent, ici c'etait le trou des âmes oubliés par dieu au fin fond du puits de la folie et des psychoses.

    pendant un mois j'allais être moi aussi un oublié.

     


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